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Au cours du conseil des ministres du mercredi 23 décembre 2015 dernier, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara a piqué une crise d’urticaire contre certains ministres relativement à la gestion de l’affaire Guillaume SORO. Selon nos sources proches du palais présidentiel ivoirien, le chef de l’exécutif aurait ouvertement menacé de procéder à un imminent remaniement ministériel suite au traitement de ce dossier. Il convient de rappeler que courant 2013, l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, SEM George serre avait transmis ce dossier par voie diplomatique au ministre des affaires étrangères M. Charles Diby KOFFI qui, à son tour, l’a transmis pour traitement en urgence au garde des sceaux, ministre de la justice et des libertés publiques M. Mamadou Gnénema COULIBALY. Curieusement, plus de 2 ans après, notamment lors du dernier conseil des ministres, du mercredi 23 décembre 2015, le Président de la République a marqué son étonnement pour n’avoir pas été informé de ce dossier.  Et séance tenante, le chef de l’Etat a menacé de procéder à un remaniement ministériel les prochains jours. Et plusieurs organes de presse, dans leur parution du lundi 28 décembre 2015, on fait échos de cette situation en mettant surtout en exergue la colère du chef de l’Etat contre le ministre des affaires étrangères M. Charles Diby Koffi. Cela nous amène à nous poser d’innombrables questions. Pourquoi est-ce l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire qui remet le dossier au ministre ivoirien des affaires étrangères dans une affaire qui doit être gérée d’Etat à Etat ? Pourquoi ce n’est pas la République de France qui informe celle de la Côte d’Ivoire ? Pourquoi l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire n’a-t-il pas jugé nécessaire d’informer le président Alassane OUATTARA avec lequel il entretient pourtant d’excellents rapports ? D’ailleurs, nos sources attestent que aussitôt saisi du dossier le ministre des affaires étrangères, M. Charles Diby KOFFI l’a immédiatement transmis à son homologue de la justice et des droits de l’homme pour traitement. Dès lors, l’on se demande pourquoi sur ce dossier l’on tente d’accabler le Chef de la diplomatie ivoirienne. En transmettant le dossier aussitôt au ministre de la justice, le ministre Charles Diby KOFFI a dégagé sa responsabilité surtout qu’il ne lui revient pas d’informer le chef de l’Etat. En tout état de cause, si colère du chef de l’Etat relativement au traitement de ce dossier parait justifiée, celle nourrit contre le ministre des affaires étrangères l’est moins. D’ailleurs, le ministère des affaires étrangères n’est en réalité qu’une boite aux lettres et le ministre a correctement fait son travail. Surtout que sur ce même dossier, ne l’oublions pas, quand il y a eu le mandat d’amener contre M. guillaume soro, le ministre Charles Diby Koffi est monté au créneau  pour défendre les intérêts de la Côte d’Ivoire. N’ayons pas la mémoire courte pour ce monsieur…

Nous y reviendrons.

Une correspondance particulière