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La quiétude de la ville de Bouaké a été troublée dans la nuit de jeudi à vendredi par des tirs qui ont malheureusement enregistré deux victimes au sein des forces de l’ordre. On déplore un élément du CCDO blessé par balles et un soldat tué au 3ème bataillon de Bouaké. Mais la situation a été vite mise sous contrôle par les responsables militaires. Dans la ville, à proximité des camps et du Centre de Coordination des Décisions Opérationnelles (CCDO) au quartier Bramokotê, la sécurité est désormais renforcée pour palier à toute éventualité. Les militaires en congés, ont été rappelés. Désormais la hiérarchie peut avoir un œil sur chaque élément, suivre ses mouvements. Mais selon les responsables militaires, « ce sont des mesures prises pour rassurer les populations ». Contrairement à ce qu’auraient pensé certains, il ne s’agissait pas cette fois-ci de mutinerie. La ville de Bouaké est certes coutumière de ce type de fronde militaire mais cette fois-ci, elle était d’une autre nature. Elle n’a eu plus d’échos que sur les réseaux sociaux. Mais dans la ville elle-même, les habitants s’étonnaient parfois quand on les appelait pour s’acquérir de la situation. Ces coups de feu enregistrés dans la capitale du Gbêkê, n’ont pas eu d’incident sur la vie économique ce jour. Les populations n’ont pas vécu l’enfer, comme laisserait croire l’actualité. Elles ont même vaqué tranquillement à leurs occupations comme d’habitude, sans même savoir qu’elles étaient sous le feu de l’actualité nationale. La nuit a été tout aussi paisible. « Dire que le calme est retour à Bouaké, c’est faire de la redondance, puisqu’en dehors des quartiers de Dare-Es-Salam et de Sokoura, où les incidents se sont produits, nous, les autres populations, n’avions pas été inquiétées », avance un homme politique. Une folle rumeur a parcouru la ville et sur les réseaux sociaux faisant état de l’assassinat du Cdt Traoré Amoudé du CCDO, il n’en est rien. Joint au téléphone, l’homme a démenti l’information. Pour rappel, des échanges de tirs entre des éléments du CCDO, une unité d’élite et des malfrats, ont eu lieu à quelques encablures de l’Epp Dar-es-Salam, un quartier réputé QG des ex-combattants démobilisés, comme rapporté par des témoins. Toujours selon les mêmes témoignages, d’autres coups de feu ont été entendus au 3ème bataillon à Sokoura. Dans cet autre quartier populaire au nord de la commune, «  une altercation est survenue entre un équipage du CCDO et des soldats du Bataillon d’artillerie sol-sol dans la ville de Bouaké (…) Au cours de la dispute qui a suivi, des coups de feu ont été tirés par les protagonistes provoquant le décès par balle du sergent Dembélé Yacouba et faisant un blessé », explique un communiqué de l’Etat- major des armées. Le ministère de la Défense annonce une enquête à la suite de ces événements. «Une enquête sera diligentée pour cerner tous les contours de ces événements qui mettent à mal la nécessaire fraternité d’armes devant exister entre tous les corps», indique un communiqué.

 

D.V.K