Commercialisation de la noix de cajou / Dr Adama Coulibaly, Dg du Cca : « Le marché ivoirien se comporte mieux dans la sous-région »
La commercialisation de la noix de cajou se comporte bien en Côte d’Ivoire selon le directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde. En témoigne l’entrée massive des produits des pays voisins en Côte d’Ivoire.
« Le marché ivoirien se comporte mieux dans la sous-région. Les autres viennent chez nous parce que le marché est mieux structuré », a déclaré Dr Adama Coulibaly au cours d’une conférence de presse qu’il a animée, ce jeudi 22 juin 2023 au siège annexe du Cca aux 2 Plateaux-Vallon sur la commercialisation de la noix de cajou de la campagne 2022-2023. Le patron du Cca qui a dénoncé l’entrée massive des productions des pays voisins en Côte d’Ivoire, recommande aux acheteurs d’enlever en priorité celles des producteurs ivoiriens.
« Je dénonce l’incivisme de nos acheteurs qui vont chercher des produits ailleurs alors que qu’ils n’ont pas fini d’enlever pour nos parents. Nous leur demandons de privilégier les produits ivoiriens », a-t-il exhorté.
Relativement à la commercialisation, Dr Adama Coulibaly a informé que les prévisions de production étaient de 1 050 000 tonnes de noix brutes de cajou dont 300 000 tonnes destinées aux unités locales de transformation contre 224 000 tonnes en 2022. Toutefois, la campagne 2023 est particulièrement marquée par une demande en amande de cajou inférieure à l’offre, du fait principalement de la baisse de la consommation mondiale qui, elle, est un effet induit de la hausse des coûts de l’énergie au plan mondial, toujours selon le Dg du Cca. En termes de bilan, le Cca a sorti, depuis l’ouverture de la campagne environ 1 150 000 t de noix brutes de cajou des mains des producteurs, soit 100 000 t de plus que la quantité prévisionnelle qui était de 1 050 000 tonnes.
« Sur ces quantités achetées aux producteurs, 1.102.000 t ont été effectivement déchargées dont 853 000 t dans les magasins portuaires et 249 000 t dans les usines de transformation qui sont à un taux de réalisation de 83% des objectifs de transformation de la campagne 2023. A la même période en 2022, les quantités déchargées étaient de 968 000 t, contre 915 000 t en 2021. Nous sommes donc à un dépassement de 134 000 t par rapport à 2022 et 187 000 t par rapport à 2021.
Au titre des exportations, 593 000 t de noix brutes de cajou ont déjà été exportées essentiellement vers le Vietnam avec 80% de part de marché et 19% pour l'Inde. Sur la même période en 2022, 455 315 t ont été exportées contre 497 600 t en 2021, soit 138 000 de plus qu’en 2022 et 96 000 t de plus qu’en 20221. A ce jour, les quantités détenues par les producteurs sont estimées au 21 juin 2023 à environ 100 000 t, ce qui porterait la production attendue à 1 250 000 t », a expliqué Dr Adama Coulibaly. La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de la noix de cajou. Toutefois la transformation reste le véritable défi.
A.K.