Côte d'Ivoire/ Archidiocèse de Gagnoa : Monseigneur Jean Jacques Koffi Oi Koffi prend possession du siège archiépiscopal
C'en est fini pour le vide à la tête de l’église de Gagnoa. L'archidiocèse de Gagnoa a un nouveau Pasteur. Nommé le mardi 8 avril 2025 par le Pape François, Monseigneur Jean Jacques Koffi Oi Koffi a pris possession du siège archiépiscopal de l'archidiocèse. De 1957 avec Monseigneur Etrillard jusqu'à 2025, Il devient ainsi le 6e archevêque après Monseigneur Joseph Aké Yapo qui honore ses droits à la retraite.
La cérémonie a débuté à 10 heures 2O minutes par une procession composée des évêques et archevêques catholiques, des prêtres venus d'horizons divers, les consacrés des ordres multiples et les enfants de chœur. Messe présidée par Monseigneur Jean Jacques et chantée par la maîtrise de la cathédrale et la chorale en langue Bété. Après les nouvelles de la lecture de la bulle de nomination en français, s'en sont suivies l'installation canonique, les félicitations et l'obédience de la famille archidiocésaine. Le rituel s'est déroulé en présence du ministre Amédé Kouakou, La ministre Myss Belmonde Dogo, la directrice de cabinet de la Première dame, Patricia Yao Sylvie, le corps préfectoral, les autorités coutumières, militaires, la famille Yacouba Sylla et les cadres de la région du fromager.
Jusque-là, le nouvel archevêque a été l'évêque du diocèse de San Pedro en Côte d'Ivoire, nommé par le Pape Benoît XVI le 3 janvier 2009 qui est conduit à la tête de l'archidiocèse de Gagnoa en qualité d'administrateur apostolique le 4 octobre 2023 par le Pape François. Le samedi 17 mai 2025, Il a été confirmé archevêque titulaire de cet archidiocèse. Il exercera son ministère archiépiscopal sous le Pape Léon XIV. La cérémonie d'installation canonique de la prise de possession du siège a débuté par l'accueil du nouvel élu au pied de l'autel par le nonce apostolique, Monseigneur Mauricio Rueda Beltz.
Dans son homélie Monseigneur Alexis Touably a rappelé à la famille diocésaine : « Votre unité est une affaire de sang et elle est sacrée. Unité de toutes et de tous autour de l'archevêque votre Pasteur qui est votre centre de communier parce qu'il est votre Père de la famille diocésaine », a-t-il exhorté. Il a poursuivi en recommandant « d’être un, dans un réel esprit de synodalité. Vous formez un seul corps. Et, il est heureux qu'il en soit ainsi. Alors diocésains de Gagnoa, soyez unis à votre évêque, harmonisez vos différences et vous aurez un diocèse beau, d'une beauté arc-en-ciel. Que l'unité soit la carte d'identité de l'archidiocèse de Gagnoa », a-t-il professé.
« Monseigneur Jean Jacques sera ici, la station centrale de l'amour de Dieu. Et, c'est une chance. Une famille où il n’y a ni amour, ni unité, il n’y a rien de bon dans cette famille. Pareil pour un diocèse », a conclu l'évêque du diocèse d'Agboville.
La nomination de Monseigneur Jean Jacques est un bonheur pour l'archidiocèse qui renaît de ses cendres avec pour thème Pastoral, « L'église : lieu de fraternité et de solidarité ». Fraternité et solidarité, deux axes fondamentaux initiés par le nouvel archevêque deux ans plutôt. Par ces axes, il a brisé l'assistance du spectacle de la tyrannie. L'espoir est promis à la douceur, non à la sévérité. Les fidèles laïcs qui donnent leurs enfants à l'église pour l'exercice du ministère sacerdotal sont heureux d'exécuter des chants d'allégresses, expression des discours et causeries longtemps étouffés. Le visage du peuple de Dieu séduisant, a éclaté de joie sur l'espace de la cathédrale Sainte Anne. Il est joyeux de voir pérenniser l'unité en son sein.
Cet archevêque l'a exprimé assez par la visite des prêtres malades, pareil pour ceux qui ont été exilés en Côte d'Ivoire et dans les pays d'Europe pour tant d'humiliations subies. Monseigneur Jean Jacques est élu à Gagnoa
« Nous pouvons pousser un cri de soulagement. Nous, ce sont les 53 paroisses, les 180 prêtres sur le terrain, les 5 congrégations religieuses, les 600 catéchistes et les milliers de baptisés. Merci excellence d'avoir accepté cette charge. Votre contact, votre manière d'être avec nous, nous a profondément marqué. C'est pourquoi, notre prière était que vous puissiez occuper le siège archiépiscopal après l'histoire des circonstances moins heureuses. Mais l'histoire nous apprend à faire de ces événements heureux ou non, le ressort pour pouvoir progresser », a déclaré l'Abbé Pierre Ablé Dago, doyen des prêtres de l'église particulière. Il a manifesté sa reconnaissance au nonce apostolique Monseigneur Mauricio Rueda Beltz qui a activé les choses pour Monseigneur Jean Jacques qui aime l'archidiocèse de Gagnoa.
« Ne jamais causer du chagrin à Monseigneur Jean Jacques par votre négligence pastorale et par votre vie de contre témoignage », a-t-il lancé aux consacrés et à la famille archidiocésaine. Sur les traces du Pape François en qualité de pèlerin de l'espérance, Monseigneur Jean Jacques a apporté le réconfort aux prêtres fragilisés par les blessures inattendues. Le constat du retour de certains dans l'archidiocèse est le fruit de la paternité responsable : " Que tous soient un " (Jean 17, 21) selon la devise du nouvel archevêque depuis son accession à l'ordre de l'épiscopat. « Que tous soient un ». Devise sur laquelle le nouvel élu a bâti l'unité du clergé archidiocésain.
En peu de temps, il a reçu la gratification du Pape François et a épongé la dette de l'école catholique. Il a écrasé ainsi, la mauvaise gestion financière et rassure à l'unité celle dite humaine qui complète le droit de santé pour tous. Permettant aux administrés l'accès à l'assurance maladie. Il met fin aux asiles du clergé local dans les diocèses voisins. Il passe aux heurts, à la charité. Du mépris à l'amour. De la méchanceté à la générosité. Il annule les affectations amicales qui longtemps ont été sources de multiples frustrations. Les dernières nominations l'ont attesté. Les félicitations de la rédaction à Monseigneur Jean Jacques Koffi Oi Koffi. Ne dit-on pas qu’« aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années », selon Pierre Corneille. Qu'est-ce que les archidiocésains attendent de Monseigneur Jean Jacques ?
« Maintiendra-t-il au poste des prêtres pour un délai indéfini en compensation d'une bourse peu importe la grosseur ? », s’est interrogé un administré à pressivoire. Autant de défis qui attendent le nouvel archevêque sans oublier, ceux censés renflouer les comptes diocésains par les rentabilités financières, en suspens, il y a plusieurs années. Il s'agit de la réhabilitation de la procure des missions. 300 hectares de forêts à exploiter sis à Dagodio que diminuent les riverains pour des profits mesquins. Un bâtiment en construction, inachevé, réservé à l'accueil de la conférence épiscopale catholique de Côte d'Ivoire dont les travaux ont débuté au centre Emmaüs. Des maisons du patrimoine diocésain retenues des mains des particuliers qui réclament la justice. La réhabilitation du centre de formation des catéchistes qui couvre une superficie de 4 hectares avec une réserve de 10 hectares de forêts vierge, convoitée que rasent de mille feux les riverains. La construction des chapelles et presbytères, non réalisés. Un retard accusé par l'archidiocèse sur de multiples projets en attente de réalisation, suggérés, qui imposent le soutien des fidèles laïcs, les cadres catholiques, le clergé, les personnes de bonne volonté de voler au secours de l'archidiocèse par Notre-Dame du Rosaire à qui l'archidiocèse est consacré.
Quelle aide à la réalisation des œuvres du nouvel archevêque. Le souhait du peuple chrétien, que d'abord Monseigneur Jean Jacques Koffi Oi Koffi se remette de la fatigue de son installation. Des mots de félicitations ont été adressés à Monseigneur Jean Jacques au nom des évêques et archevêques catholiques de Côte d'Ivoire qui ont souhaité « l'unité à la famille diocésaine », a déclaré Monseigneur Bruno Yedoh, évêque du Diocèse de Bondoukou. Reconnaissance a été adressée au Pape François, puis au Pape Léon XIV, à Monseigneur Mauricio Rueda Beltz, Nonce apostolique, à Monseigneur Dacoury Tablet, aux diocésains de San Pedro.
« Je viens à vous non pas, comme un chef mais comme un serviteur. Je ne viens pas avec des promesses vaines, ni des solutions toutes faites. Mais je viens avec la prière. Et, l'évangile qui est amour. Je viens pour marcher, souffrir, partager et espérer avec vous. Ensemble avec le Christ, nous allons bâtir, reconstruire et espérer », s'est-il adressé à la famille archidiocésaine, le nouvel archevêque de l'archidiocèse de Gagnoa. Il reçoit un véhicule de type 4/4 offert par les filles et fils de Moronou (Centre-est de la Côte d'Ivoire).
Rémy Montini Dago