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Depuis quelques temps, le Conseil supérieur de la publicité se livre à une opération de démantèlement des panneaux publicitaires dans le district d’Abidjan. Cette opération n’est pas du goût des afficheurs qui dénoncent des abus de la part du Csp. Dans la mesure où ce sont les mairies qui sont habilitées à détruire les panneaux irréguliers après avoir sommé la société propriétaire de la faire sans résultats.

« Ce que nous vivons nous invite à demander des éclairages. C’est une très grande détresse pour les régisseurs. Depuis le 10 mars 2025, le Csp a commencé à démanteler nos panneaux les qualifiant d’irréguliers alors que nous payons nos taxes. Avant de les poser, le Csp vise nos affiches. On nous dit que nos affiches sont irrégulières mais on ne nous dit pas en quoi elles sont irrégulières. Il y a un désordre. Le minimum de respect que nous demandons, c’est le respect d’un chronogramme partagé », a dénoncé, Henriette Koffi Gadeau, présidente du Collectif des afficheurs de Côte d’Ivoire (Cafci) au cours d’une conférence de presse à Cocody, le lundi 12 mai 2025.

« Pour être agréé, on déclare les panneaux et on paie des droits. Après, on les déclare aux communes et on paie les mêmes droits. Sans nous avoir signalé auparavant, on vient nous dire que nos panneaux sont irréguliers. Quand vous démantelez nos panneaux qui sont nos actifs, que deviennent nos entreprises ? On paie les impôts », fait remarquer Guillaume Adom, ancien président du Cafci.

« C’est à nous que les annonceurs font confiance pour diffuser leurs messages. Nous demandons qu’on nous respecte. Ce qui se passe actuellement est inacceptable. Nous sommes des entreprises légalement constituées. Nous subissons des démantèlements injustes », accuse Henriette Gadeau. Selon les afficheurs, de 2013 à 2021, il y a eu des réorganisations et l’actuelle ministre de la Communication les a rassurés qu’il n’allait plus revenir sur ce qui a été fait sous le ministre Sidi Touré.

« On croyait avoir fini avec les réorganisations. On a fait des marquages, des autodestructions de 2571 panneaux et on a replanté nos panneaux conformément à ce qui avait été décidé consensuellement, 1135. Ce que nous vivons est incompréhensible. Nous sommes choqués que tous les panneaux sur un axe soient considérés comme irréguliers », s’indignent les afficheurs. Ils dénoncent surtout le fait que les panneaux détruits soient réattribués à d’autres régies.

« Il n’y aura jamais de véritables réorganisations tant qu’elle n’est pas consensuelle », a dénoncé la présidente du Cafci.

A.K.