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CUISANTE DÉFAITE. Après les mépris et autres arrogances, le gouvernement est en train de choisir, de guerre lasse, de mettre de l'eau dans son gnamakoudji. Dans le bras de fer engagé, l'État mord la poussière.

En effet, la grève des 3 et 4 avril 2025, qui se poursuit les 7 et 8 avril, est largement suivie. Les syndicats fantôches ou satellites du pouvoir, qui ont fait beaucoup de bruit, ont lamentablement échoué. Et l'État se retrouve le bec dans l'eau.

Alors, il tente de reprendre la main pour masquer sa cuisante défaite. "Les revendications des syndicats du secteur éducation-formation sont légitimes et méritent d'être entendues."

Ce n'est pas Bli Blé David, secrétaire général de la Confédération ivoirienne des syndicats libres (CISL)-Dignité et porte-parole principal de l'Intersyndicale du ministère de l'Éducation nationale (ISMENA), qui plaide ainsi la cause des enseignants. C'est la ministre d'État, ministre de la Fonction publique, Anne-Désirée Ouloto, qui s'est mise à table, ce lundi 7 avril à la cérémonie du salut aux couleurs.

Elle désavoue, par voie de conséquence, son directeur général de la Fonction publique, Soro Guinagafol, qui narguait le corps des enseignants, le dimanche 6 avril, sur un plateau de télévision. En même temps, en reconnaissant la légitimité des revendications et leur pertinence, elle jette aux orties son communiqué de menace de radiation des grévistes largement majoritaires parmi les 150 mille enseignants, qui a mis le feu aux poudres et radicalisé les positions.

La situation qui se déroule donne la preuve que la puissance respecte la puissance dans le rapport des forces.

Une contribution de F. M. Bally