Côte d’Ivoire/ Affrontements inter-communautaires à Bouna : 36 habitations incendiées, plusieurs biens détruits
Ce n’est plus la grande sérénité ni la bonne cohabitation entre les populations dans la capitale du Boukani. En effet, selon des informations rapportées par l’agence ivoirienne de presse, un affrontement a opposé les populations Lobi et Peulh. Les dégâts seraient très énormes.
Le confrère, spécialiste en information de région et de proximité indique dans sa publication de ce jour, que suite à de fréquents saccages de plantations des populations lobi par des bœufs appartenant à des bouviers peulh à Bouna, un affrontement entre ces deux communautés a occasionné l’incendie de quelque 36 cases appartenant à des peulh, des biens saccagés, plusieurs champs de vivriers des agriculteurs lobi détruits et une vingtaine de bœufs introuvables.
Selon des témoins, ces affrontements sont partis de Panzarani, village situé à une quinzaine de Bouna sur l’axe Bouna-Doropo, où des jeunes remontés contre l’indifférence des peulhs dont les bœufs commettent des dégâts au quotidien dans leurs champs, ont mis le feu le 12 mars à leurs huttes et ont exigé leur départ.
Quelques jours après cet incident, les mêmes griefs des agriculteurs Lobi à l’endroit des peuhls ont été exprimés dans d’autres localités du département de Bouna avec pour conséquence la destruction de huttes et de biens.
Le préfet de la région du Bounkani (Nord-est), préfet du département de Bouna, Tuo Fozié a convoqué les communautés belligérantes aux fins de décrisper la situation leur demandant d’observer une trêve durant laquelle il sillonnera les zones sinistrées pour y rencontrer les populations.
Les problèmes entre éleveurs et agriculteurs sont fréquents et les affrontements récurrents sur une grande partie du territoire ivoirien. Mais jusque-là, les autorités du pays ne sont pas encore parvenues à mettre fin à ces affrontements en y apportant des solutions durables.
Est-ce par manque de volonté ou incapacité réelle de régler ce problème ? La question reste toujours posée. Mais une chose est sûre, les agriculteurs ne manquent jamais l’occasion d’accuser les représentants de l’Etat, de faire le jeu des bouviers qui n’hésitent pas souvent à leur faire de petits présents.
AK. Avec Aip