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Les festivités de la 26ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) ont démarré, ce samedi 23 février au stade municipal de la capitale burkinabè, dans une ambiance féérique.

 

50 ans d’existence, ça se fête. Et la direction générale du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou  (Fespaco), qui a 50 ans cette année, n’entend pas déroger à cette exigence. En témoigne la particularité des festivités qui marquent la 26ème édition de ce grand rendez-vous, devenu aujourd’hui le plus grand festival de cinéma du continent africain.

Cette année le comité d’organisation a décidé de rendre hommage aux artisans du cinéma panafricain et au Rwanda, ‘‘pays de l’héritage culturel’’. Ainsi Alimata Salembéré, première présidente du comité d’organisation du Fespaco en 1969, a rendu un vibrant hommage aux pionniers du cinéma africain, aux cinéastes de tous les pays et aux autorités du Faso. Elle a surtout souhaité que le succès du Fespaco se confirme et s’amplifie pour les siècles à venir.

« Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou est aujourd‘hui arrivé à la croisée des chemins. Le maintien du Fespaco à la tête des festivals africains implique que le Burkina Faso explore des ressources additionnelles de financements tels que le secteur privé, les organisations sous régionales, régionales, continentales et internationales. Afin d’accroître les ressources et la capacité du Fespaco pour un plus grand développement de l’événement », a-t-elle plaidé.

Pour le ministre burkinabè de la Culture, des Arts et du Tourisme, Abdoul Karim Sango, cette 26ème édition qui marque les 50 ans du Fespaco est l’occasion de faire le bilan de ces 5 décennies d’engagement du Burkina Faso pour la promotion et le développement du cinéma africain.

 

Les limites de l’investissement dans le cinéma et l’audiovisuel

A l’en croire, l’on note en 50 ans d’existence, de grandes réussites dans la promotion du cinéma africain, mais des défis à relever. Aussi, le thème de cette 26ème édition du Fespaco intitulé «Mémoire et avenir des cinémas africains» et la célébration des 50 ans de l’événement constituent une véritable occasion de travailler à l’avènement d’une économie émergente du cinéma en Afrique.

Il a pour se faire rendu un vibrant hommage aux pionniers et figures emblématiques du cinéma africain pour leur engagement dans la promotion du septième art, non sans les exhorter à ne pas baisser les bras face aux difficultés quotidiennes du secteur.

Lui emboîtant le pas,  le président de la Commission de l’Union Africaine (Ua), Moussa Faki Mahamat, a félicité la direction générale du Fespaco et les cinéastes du continent à l’occasion de ces 50 ans de la fête cinéma africain. 

«Le Fespaco fait la fierté de l’Afrique par la renaissance culturelle. (…) Je sais les reproches souvent justifiées sur les limites de l’investissement financier et humains dans le cinéma et l’audiovisuel. En réponse à vos messages, le dernier sommet de l’Ua a créé la Commission de l’audiovisuelle et du cinéma. Celle-ci doit sans tarder s’atteler à la mise en œuvre du Fonds africain pour le cinéma. J’exhorte les Etats membres de notre union  à signer et à ratifier les statuts de cette commission dans les plus brefs délais», a déclaré Moussa Faki Mahamat. Outre les interventions de personnalités et non des moindres, ce clap d’ouverture du Fespaco  2019 a été marquée par un très beau plateau artistique assuré par le groupe ivoirien Magic System qui, au de la musique Zouglou, a gratifié le public d’un très beau spectacle en live. Après la cérémonie d’ouverture, les projections des films en salle ont commencé avec le film d’ouverture ‘‘The Mercy of the Jungle’’ du cinéaste Joël Karekezi du Rwanda.

Abou Adams

Envoyé spécial à Ouagadougou