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Le président de la République française de 2012 à 2017, François Hollande a perdu son père. Georges Hollande est mort dans un Ehpad parisien samedi à l’âge de 96 ans "sans lien apparent" avec l'épidémie de coronavirus.

 

“Il est plus douloureux, pour beaucoup de Français, de perdre un être cher dans cette période”. L’ancien président François Hollande, endeuillé par la mort de son père dans un Ehpad parisien, a fait part ce mardi 7 avril à l’AFP de son soutien aux personnels de ces établissements en première ligne de la lutte contre le coronavirus.

 

Le père de François Hollande était dans un Ehpad depuis un an. Il est décédé samedi à l’âge de 96 ans “sans lien apparent avec le Covid-19”, a-t-il rapporté.

“Je veux rendre hommage à tous les personnels des Ehpad qui luttent contre le virus, mais aussi accompagnent les personnes les plus âgées dans cette période si difficile et angoissante, et en accompagnent d’autres vers la fin de leur vie”, a déclaré l’ex-chef de l’État dans un entretien téléphonique, ajoutant qu’il soutenait “tous ceux qui assurent les tâches essentielles et montrent que le service public est une garantie pour tous les Français”.

 

Confiné seul dans sa chambre

 

“Il est plus douloureux, pour beaucoup de Français, de perdre un être cher dans cette période où il est impossible d’aller leur rendre visite”, a témoigné François Hollande: “ne pas pouvoir les voir avant leur départ est une situation cruelle pour beaucoup d’entre nous. Je me suis astreint moi aussi à cette discipline, nous avons eu des conversations au téléphone avec mon père, mais je n’ai pas pu le visiter. Et j’ai dû attendre qu’on le sorte de l’Ehpad pour le voir dans une chambre funéraire le lendemain”. 

 

Conformément aux recommandations, l’ensemble des résidents de cet Ehpad ont été confinés individuellement dans leurs chambres, un isolement qui a pu, estime l’ancien président, “atteindre psychologiquement” son père Georges, un ancien médecin.

Alors que les obsèques du père de François Hollande sont organisées mardi, l’ancien chef de l’État témoigne encore qu’il est “très difficile d’enterrer ses morts dans cette période. Il y a beaucoup de décès, les procédures sont longues”.

“L’unité nationale est la condition pour que notre société puisse tenir dans cette phase-là qui nous concerne tous en tant qu’êtres humains”, a-t-il conclu, en se référant à la période des attentats de 2015, qu’il avait vécue aux commandes de l’État.

A.K. avec huffingpost