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Le feu couve à Soft-Drinks(Pepsi) à la zone industrielle de Yopougon.
Depuis une semaine les travailleurs de cette entreprise de boissons
sont à couteaux tirés avec la direction.

Toute chose qui occasionne des arrêts de travail récurrents. Ce qui a fait déborder la goutte d’eau de la vase est le comportement de mépris du directeur général de PEPSI à l’égard de ses employés. En effet, le patronat s’est résolu au
renvoi pur et simple de 20 travailleurs tous issus du  syndicat des
travailleurs et le collectif des délégués de Soft-Drinks pour cause de
revendications sociales.

Les 12 délégués et les 7 délégués syndicaux ont reçu des lettres de licenciement hier matin. Le motif de leur renvoi est d’avoir commis une ‘’faute lourde’’ selon l’administration en réclamant le paiement intégral de 08% de la revalorisation du minima catégoriel en une modalité, la restitution des sursalaires, le
paiement des primes des salissures avec rappel, la situation des
collègues mis en CDI récemment.

Par souci de solidarité à leurs camarades, les autres travailleurs ont refusé de travailler toute la journée d’hier. La direction qui a choisi la politique du bâton a
employé la manière forte  en y envoyant un impressionnant dispositif
policier qui a dû user des lacrymogènes pour dispersés des grévistes
révoltés.

Joint au téléphone jeudi dernier le  directeur général de Pepsi a promis nous rappeler mais en vain.  Même attitude du responsable des ressources humaines de Pepsi, qui a laissé entendre qu’il ne peut pas se prononcer sur la situation tant qu’il n’a pas eu le feu vert de sa hiérarchie.

Selon une source proche du dossier, d’autres noms sur la liste des départs se sont en cours du côté de la direction. Une situation incompréhensible selon les délégués du personnel qui dénoncent une violation flagrante des droits
élémentaires du travail. 

Il est bon de signaler que cette situation fait suite à non résolution des nombreux points sur lesquels les représentants du personnel, les représentants administratifs et les inspecteurs du travail  et des lois sociales antenne de Yopougon  ont eu à discuter depuis plusieurs années, en plus de l’affaire de la
visite inattendue du directeur général au cours d’une réunion d’information qu’organisaient les représentants des travailleurs  de Soft-Drinks, avec son accord pour menacer tout le personnel  ainsi que les délégués de renvoi  s’ils ne retournaient pas à leur poste.

C’est ainsi que le syndicat des travailleurs et le collectif des délégués de
Soft-Drinks  informent l’inspection du travail du dépôt d’un préavis
de grève à compter du 27 Janvier au 4 février 2016. Date à laquelle si
rien n’est fait, les travailleurs comptent entamer une grève illimitée
 jusqu’à la résolution totale des différents points.  Affaire à
suivre….