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La Conférence des Nations-Unies sur le Commerce et Développement (CNUCED) a lancé, ce lundi 10 février 2025 à Abidjan, son Rapport 2024 portant sur le développement économique en Afrique. C'était au cours d'une conférence de presse co-animée par le ministre ivoirien du Commerce, de l'Industrie et de la Promotion des PME, Souleymane Diarrassouba et Rebecca Grynspan, la secrétaire générale de ONU Commerce et développement. Ce rapport intitulé " Libérer le potentiel économique de l'Afrique : stimuler les marchés régionaux et réduire les risques ", décrit, selon la Sg du CNUCED, comment l'Afrique peut transformer les vulnérabilités économiques en opportunités par le commerce. Il met en lumière comment des « réformes politiques audacieuses et des investissements stratégiques » peuvent renforcer la résilience de l'Afrique aux chocs mondiaux et créer de nouvelles opportunités économiques. « Malgré les domaines de vulnérabilité, les économies africaines ont maintenu le cap. L'intégration économique demeure une assurance... Pour faire face à tous ces chocs, il importe de développer des stratégies spécifiques. Ce rapport nous appelle à diversifier notre économie et à s'unir », a fait savoir Souleymane Diarrassouba, le ministre ivoirien du Commerce. Pour le ministre du Commerce, quatre enseignements sont à tirer de ce rapport citant entre autres, la nécessité de densifier le tissu industriel ivoirien et l'intégration des chaînes de valeurs. « On veut prioriser l'industrie des matériaux de construction. Nous voulons aussi promouvoir l'industrie du package et du textile. Nous voulons avoir une industrie moderne et large », a-t-il indiqué avant d’insister sur la nécessité d'intégrer les chaînes de valeur.  

 

Le secteur privé, le moteur de la croissance 

 

Pour la secrétaire générale du CNUCED, le moteur de la croissance est lié à la santé du secteur privé. « Faire des partenariats publics-privés, des infrastructures, des ports, cela compte aussi pour les opportunités en Côte d’Ivoire », a-t-elle estimé. Toute chose que la Côte d’Ivoire semble avoir compris selon le Premier ministre ivoirien. Au cours du panel qui s’est ouvert dans l’après-midi Robert Beugré Mambé a fait savoir l’importance du secteur privé pour le pays. « Le secteur privé constitue la force de frappe pour l’économie ivoirienne. Il joue un rôle important. Nous avons amélioré l’environnement des affaires. Un certain nombre de guichets uniques a été créé. Tout cela est pour faciliter les transactions », a assuré le premier ministre. Robert Mambé a également relevé que concernant le e.commerce, la digitalisation est en marche avec un taux de 176%. Des efforts ont été faits au niveau des douanes ivoiriennes et des impôts et même très prononcé au niveau de la sécurisation en Côte d’Ivoire. « Le pays se donne de plus en plus les moyens électroniques », a-t-il soutenu. Afin de renforcer la résilience, le Premier ministre invite à établir la confiance avec le secteur privé, renforcer le dialogue.

A.K.