Super ligue africaine de football : Un projet suicidaire de Gianni Infantino vendu par Patrice Motsepe
Le président de la Confédération africaine de football (Caf), Patrice Motsepe, a de nouveau agité le serpent de mer, une ligue des champions formée de 20 clubs les plus riches du continent.
Ce projet d'organiser une Super ligue africaine de football n’est pas celui de Patrice Motsepe, le président de la Confédération africaine de football (Caf), selon le site du journal algérien El Wattan. C’est en réalité celui du président de la Fédération internationale de football association (Fifa), Gianni Infantino qui l’a évoqué la première fois en novembre dernier à Kinshasa en RD Congo à l’occasion de la célébration du 80è anniversaire du Tout Puissant Mazembe. Il a volé l’idée aux clubs européens les plus puissants qui voulaient organiser une compétition fermée et réservée exclusivement aux cadors du vieux continent.
Ce projet, en Europe, il l’a soutenu et défendu derrière le dos de l’Uefa. Les correspondances existent. Il a tourné casaque lorsque l’Uefa s’est fâchée et a menacé d’exclure les clubs dissidents.
Gianni Infantino a alors vendu sa marchandise aux nouveaux dirigeants de la Caf et en premier au président Patrice Motsepe qui a commencé à présenter les vertus de la trouvaille de son ami de Zurich. Ce dernier dénoncera-t-il ce projet comme il l’a fait avec la super ligue européenne ? Lancer une compétition continentale reposant sur des principes discriminatoires n’ajouterait rien à la gloire déjà écornée de la confédération.
Le choix des équipes qui seront conviées à cette nouvelle compétition se fera sur une base subjective et surtout pas sur celle du mérite sportif. Pour faire passer sa pilule, Motsepe fait miroiter aux clubs et fédérations un retour gagnant sur le plan financier. Il rêve.
Les clubs africains ne disposent ni d’une puissance financière, ni d’un environnement économique stable, ni d’une économie du sport et encore moins de puissants partenaires dans le domaine des droits de télévision et de publicité. Ne parlons pas des rentrées au stade, vente de tickets.
En Afrique, sans la présence, l’aide et le soutien des pouvoirs publics, le football aura du mal à survivre. Motsepe et Infantino tueront le football et les compétitions locales s’ils arrivent à instaurer la Super ligue en Afrique. Le football africain a besoin de dirigeants compétents pas d’apprentis-sorciers genre Infantino-Motsepe.
A. H
Source: El Wattan