Transport aérien / Hadi Akoum, Airbus « Beaucoup de compagnies opèrent avec de vieux avions »
« Beaucoup de compagnies opèrent avec de vieux avions, c’est dommage ! », a déclaré, hier, le vice-président d’Airbus chargé de la vente en Afrique et au sud de l’Océan indien. Hadi Akoum a fait cette révélation au cours du séminaire aviation-Afrique de l’Ouest organisé à l’Hôtel Ivoire par le constructeur européen, Airbus et la compagnie nationale Air Côte d’Ivoire. Ce séminaire a été l’occasion pour les responsables d’Airbus et d’Air Côte d’Ivoire, d’aborder avec la presse nationale et sous régionale, les sujets d’actualité du secteur aéronautique ainsi que les perspectives du développement du trafic aérien en Afrique de l’Ouest. Après avoie présenté les produits et les performances de sa compagnie, Hadi Akoum a regretté le comportement de ces compagnies qui perdent beaucoup plus en utilisant de vieux avions. « Ils coûtent plus cher en maintenance, ils consomment beaucoup de carburant », a-t-il expliqué. Pour le responsable d’Airbus, « le danger vient surtout de la qualité des réparations des avions. Chaque pièce est suivie et est remplacée quand sa durée de vie est atteinte. Mais quand les compagnies ne travaillent pas comme il faut, quand les autorités ne supervisent pas comme il faut, il y a danger », a prévenu le conférencier. Toutefois, dans cette grisaille, Hadi Akoum a reconnu qu’après la crise qu’a connue la Côte d’Ivoire, « le pays a repris et continue de se développer depuis 2011. La Côte d’Ivoire a su saisir cette opportunité pour développer Air Côte d’Ivoire », a-t-il fait savoir. Par ailleurs, il a indiqué que l’Afrique reste un continent « très dynamique au niveau du trafic aérien ». S’agissant de la compagnie nationale, son directeur général a fait savoir qu’Air Côte d’Ivoire connait une croissance exponentielle, depuis sa création en mai 2012, tant en nombre de passagers qu’en avions neufs. En effet, René Decurey a révélé qu’avec seulement deux avions en 2012, Air Côte d’Ivoire dispose aujourd’hui d’une flotte de neuf avions et est en attente du dixième fin 2016. « Pour s’imposer Air Côte d’Ivoire doit faire la différence par rapport aux concurrents par la création de la taille critique par le hub d’Abidjan, avoir une flotte de dernière génération, offrir un produit attractif avec des vols directs, disposer d’un aéroport performant et entrer en partenariat avec d’autres compagnies capables d’augmenter cette attractivité », a-t-il déclaré. Dans sa quête de croissance, la compagnie nationale bénéficie de l’accompagnement d’Aeria, la structure en charge de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny. L’ambition d’Aeria, selon son directeur général adjoint, Aka Manouan, est « de devenir le centre de l’Afrique ». Il a annoncé un investissement d’au moins 30 milliards de francs CFA pour atteindre 2 millions de passagers d’ici 2020 ainsi que plusieurs autres projets dont l’extension du terminal international.
A.K.