Côte d'Ivoire / Archidiocèse de Gagnoa: Le Père Emmanuel Kouka Nana a franchi les portes du paradis pour la vie
Décédé des suites d'une longue maladie, à la Polyclinique internationale de l'indénié à Abidjan, le mercredi 21 mai 2025, à l'âge de 68 ans, le Père Emmanuel Kouka Nana a franchi les portes du paradis pour la vie.
La cérémonie a réuni plusieurs délégations dont celles des prêtres burkinabés, des religieux et religieuses burkinabés venus de Monaco et d'horizons divers. Des fidèles laïcs issus des paroisses dirigées par l'illustre disparu étaient présents pour l'accompagner à sa dernière demeure. Un rassembleur, un grand homme s'en est allé.
Dans l'homélie qu'il a prononcée à la veillée le jeudi 5 juin 2025, le Père René Kragbé, vicaire à la Paroisse Saint Jean-Baptiste de Lakota, a énuméré les qualités du défunt : « homme vigoureux, discret, clairvoyant, courageux, un grand Pasteur qui savait écouter et regarder avec bienveillance. Il était toujours attentif à son interlocuteur. Il était un homme sage et bon », a-t-il professé.
« Emmanuel Kouka a désiré porter la bonne nouvelle aux quatre coins du monde par la création du « Cœur de Jésus Miséricorde », nom de la communauté religieuse dont il est le fondateur. Ces œuvres parleront toujours de lui », a-t-il conclu. Il a parlé de l'homme, ensuite du Prêtre qu'il était. « Prêt à rencontrer le Seigneur qu'il a tant aimé et servi avec joie et amour », a-t-il souligné.
Une messe de requiem a été célébrée, le vendredi 6 juin 2025 par Monseigneur Jean Jacques Koffi Oi Koffi à la faveur du repos de l'âme du défunt précédé par la prière de l'office des défunts animés par les Pères Nicolas Aimonché de la Paroisse Saint Jean Marie Vianney de Guéssihio et Vincent de Paul Sigsando de la Paroisse Saint Jean-Baptiste de Grobiassoumé.
« Le Père Emmanuel a été marqué par l'invitation lancée par Monseigneur Jean Jacques Koffi Oi Koffi à sa table à Emmaüs, à l'occasion de la retraite spirituelle en qualité d'administrateur apostolique de l'archidiocèse de Gagnoa », a confié le Père Alexis Attemené relevant les qualités humaines de son Excellence Monseigneur Jean Jacques Koffi Oi Koffi.
« Alex, pourquoi recevoir du mal pour quelqu'un à qui tu as fait du bien ? Ne deviens pas, ce que tu n'es pas », a renseigné le Père Emmanuel Kouka au Père Alexis Attemené avant de s'en aller à la rencontre de la mort. Il s'était ainsi confié à son confrère, l'invitant à « vivre la paix qui donne la force, du tonus, du moral qui donne à surmonter les épreuves, à les vivre avec sérénité et avec espérance », a relaté le Père Alexis Attemené, édifiant ainsi le peuple de l'humain d'Emmanuel par opposition à son identité de prêtre.
Après plusieurs interventions dont celle de Michel Nana de la Paroisse Saint Michel de Sinfra au nom de la famille en deuil, la cérémonie a pris fin.
« Vous l'avez porté et supporté, soyez en remerciés », a-t-il lancé, s’adressant à l'assemblée et à Monseigneur Jean Jacques Koffi oi Koffi.
« C'est le semeur qui retourne à la terre où il a semé. Le temps des douleurs s'est achevé définitivement pour toi. Désormais, le Père Emmanuel Kouka Nana retourne à la Paroisse Immaculée conception de Garahio qu'il a fondée », a rappelé le Père Félicien Guéssé. C'est là, qu'il est mis en terre. En attendant qu'il produise des fruits en abondance, les souhaits florissants de son âme en Dieu, du clergé local, des fidèles laïcs, de l'union fraternelle du clergé ivoirien (UFRACI).
Né le 1er janvier 1957, très jeune, il reçoit l'appel du Seigneur. Il poursuit les études dans les centres de théologie et de philosophie en Côte d'Ivoire, formation qui le conduit à l'ordination sacerdotale des mains de son Excellence Monseigneur Noël Kokora Tékry, le 14 août 1983 à la Cathédrale Sainte Anne de Gagnoa.
Il débutera l'exercice du ministère sacerdotal dans cet espace en qualité de vicaire avant d’être nommé 14 ans après, Curé de la cathédrale en 1997 et cérémoniaire diocésain qui le confirme en tant qu’aumônier diocésain du clergé local. Ce rôle l’amène à sillonner le territoire national pour appeler non seulement les Ivoiriens au sacerdoce mais également les jeunes burkinabés, a confié à Pressivoire, Jacob Sawadogo.
Rémy Montini Dago