étudiants.jpg

Ce jeudi 29 novembre, les chefs d’établissements universitaires, secondaires et primaires ont été sommés par le Comité des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (CEECI)  de fermer boutique. Cette fédération a décrété la fermeture des cours jusqu’à nouvel ordre. Armés de gourdins et de projectiles, à coup de sifflets, les militants CEECI ont même tenté sans succès de menacer le bon déroulement de la cérémonie de lancement des travaux de l’autoroute Tiébissou-Bouaké, que présidait le premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Toutefois, cette organisation estudiantine a réussi à semer le trouble et le désordre  dans les établissements de la capitale du Gbêkê, obligeant les élèves à sortir des salles de classe pour manifester dans la rue. Dans quelques établissements, ils ont improvisé des meetings pour exposer le mobile de leur colère. « Suite à la barbarie orchestrée par les gardes pénitentiaires hier (ndlr : mercredi) au campus 2 de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké (UAO). Le CEECI à travers son premier responsable, Traoré Karamoko, a décidé de suspendre les cours à l’université, dans les grandes écoles, les lycées et collèges et même dans les écoles primaires jusqu’à nouvel ordre », telle est essentiellement la substance du message. Mais de quelle barbarie parlent ces responsables syndicaux. En effet, entre 20 h et 21 h du mercredi, il y a eu une descente musclée des gardes pénitentiaires sur le Campus 2, faisant un bilan de plusieurs étudiants blessés. Selon des informations concordantes, elle serait conséquente à une rixe entre étudiants et un garde pénitentiaire dans un maquis dans la cité des gardes pénitentiaire face à l’Université. A l’origine, une histoire de femme. Les étudiants auraient passé à tabac un garde pénitentiaire et l’ont abandonné dans un sale état avant de se retrancher au campus 2. Ses camarades qui décrivent la cohabitation avec ces étudiants de très exécrable, n’ont pu se contenir face à cette énième provocation. Selon un témoin, sous le couvert de l’anonymat, l’assaut des gardiens de prisons avait pour but principal de débusquer ceux qui ont commis le forfait. Mais face à la résistance, avec des coups de feu tirés du Campus 2, ils étaient obligés de muscler leur intrusion. A leur tour, ils ont passé à tabac des étudiants et en a blessé, semant ainsi la terreur pendant une heure de temps avant de se retirer des lieux. Au moment où nous mettons sous presse, l’atmosphère demeure toujours tendue entre les deux communautés qui, dans leur partage de proximité depuis des décennies, se sont toujours guettés en chien de faïence.  Aujourd’hui plus que jamais, chaque camp réclame le départ de l’autre.

D.V.K