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Inciter les jeunes entrepreneurs à croire en leur capacité en protégeant une économie nationale qui va favoriser une éclosion du secteur entrepreneurial était l'un des objectifs de la conférence débat organisé, le samedi 21 septembre 2024 par Williams Essoh, président des Jeunes entrepreneurs ivoiriens (Jei) et son bureau à l'espace Jeckad Cocody Angré 7e tranche à Abidjan avec pour invité, l’ancien ministre ivoirien du Commerce, Jean-Louis Billon.

Mentor de plusieurs jeunes entrepreneurs, le patron du groupe Sifca a encouragé la jeunesse à être plus exigeante envers ses dirigeants, tout comme elle l’est pour l’équipe nationale des Eléphants de Côte d’Ivoire.

Le thème principal de cette conférence était : « le développement économique de la Côte d’Ivoire par la jeunesse ivoirienne : enjeux et perspectives », sous-divisé en 4 sous-thèmes, à savoir « l’entrepreneuriat des jeunes, levier de croissance ; formation et emploi des jeunes dans un monde en mutation ; technologie et innovation, moteurs du changement économique et leadership et engagement civique des jeunes ».

Dans son développement, l’ancien ministre du Commerce a souligné que la puissance économique d’un pays dépend de la capacité de ses dirigeants à prendre des décisions audacieuses. « Il est essentiel de créer un environnement propice à l'investissement, caractérisé par un climat de paix et un soutien aux jeunes entrepreneurs, notamment en facilitant l'accès au financement. Imaginer pouvoir rembourser un crédit sur 30 ans en Côte d’Ivoire, comme cela se fait ailleurs ; cela dynamiserait les affaires », a-t-il déclaré.

Il a instruit la jeunesse sur le processus de création d’entreprises en Côte d’Ivoire. Il a soulevé des questions cruciales sur l’environnement des affaires qui bloquent les entrepreneurs ivoiriens en général qui se résument en taxes et corruptions.

Pour Billon, le principal défi consiste à garantir la pérennité des entreprises. Selon lui, le gouvernement ne fait pas suffisamment pour encourager l'entrepreneuriat des jeunes.

« La classe moyenne doit devenir le moteur de l'économie et élever le niveau de vie de l'ensemble de la population. Au Ghana, par exemple, nous avons obtenu un prêt remboursable sur 27 ans grâce à la stabilité de leur pays. En Côte d’Ivoire, démarrer une entreprise est toujours un parcours du combattant. Les impôts arrivent dès la première année », a-t-il dénoncé, rappelant les difficultés quotidiennes des chefs d'entreprise. « Gérer une entreprise est un défi constant ; il faut savoir comment payer les salaires et évaluer la rentabilité. Sans expérience en affaires, il est difficile de saisir ces enjeux. Nous avons parfois frôlé la catastrophe. Croyez-moi, ce n'est pas facile », a-t-il affirmé devant les jeunes entrepreneurs.

En tant qu’ancien président de la Chambre de commerce, J.L. Billon a réitéré l'importance de défendre un environnement des affaires favorable. Il a encouragé les Ivoiriens à exiger des conditions propices à l’investissement de la part de leurs gouvernants.

« Vous êtes exigeants envers votre équipe nationale, alors pourquoi ne l’êtes-vous pas vis-à-vis de vos dirigeants ? Soyez tout aussi exigeants envers ceux qui vivent de vos contributions, de vos impôts », a-t-il lancé.

Jean Louis Billon qui reste discret sur une éventuelle candidature présidentielle en octobre 2025 a conclu en mentionnant que « pour nous, c'est la Côte d'Ivoire d'abord. Le développement de ce pays va reposer sur l'entrepreneuriat dans tous les secteurs. Nous devons lever toutes les difficultés et tous les blocages qui annihilent l'initiative d'entreprendre ».

Louis K.