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L'Afrique du Sud s'efforce d'élargir le bassin existant d'industriels noirs. L'objectif est d'accélérer la transformation, en veillant à ce que les entreprises appartenant à des noirs deviennent des acteurs actifs de l'économie traditionnelle.

Au cours des sept dernières années, le gouvernement sud-africain a aidé des entreprises détenues et gérées par des noirs à étendre leurs opérations dans des secteurs productifs vitaux de l'économie grâce au programme des industriels noirs.

Ces entreprises ont reçu un soutien financier et non financier - leur permettant d'investir dans des secteurs industriels et des chaînes de valeur cruciaux de l'économie - qui, sans intervention financière, auraient autrement été hors de leur portée.

Plus de 800 entreprises industrielles noires ont bénéficié du programme. Rien qu'en 2021, les agences de financement du développement ont approuvé 2,5 milliards de rands sous forme de prêts pour soutenir 180 industriels noirs.

Compte tenu de la dynamique changeante à la fois dans le monde et dans l'économie, y compris l'impact dévastateur des fermetures économiques forcées à la suite de la pandémie de Covid-19, il est devenu impératif pour le gouvernement de revigorer ses engagements de financement et son soutien aux entreprises appartenant à des noirs. En tant que tel, le gouvernement réfléchira sur la performance du programme lors de sa conférence inaugurale des industriels et exportateurs noirs (BIEC) prévue le 20 juillet au Sandton International Convention Centre.

La conférence comprendra également les prix inauguraux des industriels et exportateurs noirs, dont l'objectif est de reconnaître l'excellence en affaires. Les prix récompenseront les entreprises qui cherchent à promouvoir l'innovation, la création d'emplois et une bonne éthique des affaires.

Le rassemblement explorera également les opportunités créées par la Zone de libre-échange continentale africaine (AfCTA), que les industriels noirs locaux peuvent exploiter. L'AfCTA fait progresser la diversification des exportations de l'Afrique, passant d'une forte dépendance aux matières premières aux produits à valeur ajoutée.

Alors que le programme des industriels noirs a injecté un développement économique indispensable et ajouté des emplois à notre économie, il contribue également à inverser l'héritage de l'apartheid, qui a faussé la majeure partie des actifs industriels du pays - actuellement concentrés entre une minorité.

Alors que nous transformons la propriété biaisée de secteurs industriels cruciaux de l'économie, l'objectif du gouvernement reste d'accélérer l'intégration des entreprises appartenant à des noirs dans l'économie traditionnelle - dans le processus, construire une société cohésive qui reflète les aspirations de tous les Sud-africains.

Le programme des industriels noirs s'inscrit dans le cadre de nos idéaux d'autonomisation économique des Noirs à grande échelle, qui visent à transformer l'économie, à élargir la propriété et à créer des emplois. La transformation que nous recherchons dans notre pays concerne un changement positif, la seule voie logique vers une croissance économique durable et à long terme.

Les initiatives de transformation permettent à de nouveaux entrepreneurs d'entrer dans l'économie en déracialisant les modèles de propriété nés du régime d'apartheid, dont l'objectif est d'ouvrir davantage d'opportunités aux Noirs, en particulier aux femmes et aux jeunes.

S'appuyer sur les meilleures pratiques, y compris l'expérience internationale, montre que la transformation est une voie gagnant-gagnant vers une économie en croissance inclusive. Le grand succès de l'initiative d'autonomisation de la Malaisie montre ce qui peut être réalisé si nous nous unissons tous pour réaliser cette cause. En 1970, la Malaisie s'est retrouvée dans une position similaire à celle à laquelle nous sommes confrontés aujourd'hui et a commencé à transformer sa société et son économie grâce à l'autonomisation économique.

Son plan d'autonomisation, la politique économique nationale, assistée par la redistribution des richesses du pays aux Malais indigènes connus sous le nom de Bumiputeras, est devenu un plan économique acclamé. Cela a entraîné une baisse de 35 % de la pauvreté et une augmentation de la propriété des Bumiputera de 2,4 % à plus de 30 %. Aujourd'hui, la Malaisie est l'un des pays les plus riches d'Asie du Sud-Est en termes de PIB par habitant.

Une transformation similaire s'est produite en Corée du Sud, dont le gouvernement a travaillé activement avec les entreprises du pays pour remédier aux défaillances du marché. Les entreprises locales connues sous le nom de Chaebol ont obtenu des prêts garantis du secteur bancaire soutenu par le gouvernement. A la fin des années 1980, cela a conduit à une industrialisation rapide, les entreprises Chaebol dominant le secteur industriel dans la fabrication, le commerce et les industries lourdes.

Le programme ‘’Government Black Industrialists’’ est fondé sur des idéaux similaires. Il vise à réussir en tirant parti de la capacité de l'Etat à libérer le potentiel industriel des entreprises appartenant à des noirs. Au cours des cinq dernières années jusqu'en mars 2020, l'Industrial Development Corporation (IDC), parmi plusieurs entités publiques, a approuvé des transactions d'une valeur de 24,5 milliards de rands aux industriels noirs.

Le gouvernement crée également des industriels noirs par le biais de plans directeurs sectoriels, ce qui entraîne une localisation qui profite aux entreprises appartenant à des noirs. Par exemple, dans le cadre de notre plan directeur pour la volaille, dix producteurs sous contrat noirs ont été établis avec un investissement de 336 millions de rands. De plus, nous avons lancé le Black Exporters Network pour connecter les entreprises appartenant à des noirs dans les domaines de l'alimentation, des produits d'ingénierie, des composants automobiles et des produits de beauté.

L'engagement du gouvernement à mesure qu'il progresse pour attirer davantage d'entreprises noires dans le secteur industriel est soutenu par 21 milliards de rands de l'IDC, du NEF et d'autres institutions au cours des trois prochaines années. Un montant supplémentaire de 25 milliards de rands a été engagé pour aider les femmes noires, les jeunes et les entreprises appartenant à des travailleurs.

En aidant davantage de propriétaires d'entreprises noires à transformer leurs entreprises en entreprises industrielles, nous développerons notre économie, assurerons une croissance durable et ferons en sorte que de nombreux autres Sud-africains en bénéficient.