Côte d’Ivoire / Transformation de la noix de cajou : Une plateforme mise à la disposition des investisseurs à Korhogo
Premier producteur mondial de la noix de cajou et deuxième exportateur mondial, la Côte d’Ivoire met le cap sur la transformation de ce produit. Cette volonté du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, mise en œuvre par le Conseil du coton et de l’anacarde (Cca) s’est concrétisée par la création de plateformes mises à la disposition des industriels à Korhogo, Séguéla et Bondoukou.
Ce jeudi 15 juin 2023, la Zone agro-industrielle de Korhogo (Zaiko) dédiée à la transformation du cajou, entièrement achevée et prêt à accueillir ses premiers investisseurs, a été visitée par la presse nationale et internationale. Une visite guidée par le Conseil du coton et de l’anacarde (Cca).
Bâtie sur une superficie de 28 hectares sur l’axe Korhogo-Sinématiali (563 km nord), la Zaiko comprend un parking extérieur de plus de 80 camions remorques et un parking intérieur, un château d’eau pour garantir l’autonomisation en matière d’eau avec des postes de distribution « pour que l’industriel qui vient, puisse bénéficier de tous les standards. Il n’y aucun souci de conformité avec les standards », explique Karim Berté, coordonnateur adjoint du Projet de promotion de la compétitivité de la chaîne de valeur de l’anacarde (Ppca).
« Avec la Zaiko, il s’agit d’accélérer le processus de transformation de l’anacarde en Côte d’Ivoire », précise, Adama Coulibaly, directeur général du Cca, coordonnateur du Ppca. La Zaiko est dotée de deux postes de pesage pour déterminer la quantité de noix de cajou et le nombre de camions sur le site. La plateforme dispose d’une station de traitement d’eaux usées d’une capacité de 1500 m3. « Les eaux usées et les déchets industriels seront traités sur place. Il n’y a aucun risque d’inondation, tous les réseaux (eau, téléphone, électricité… sont en terre. Les bornes incendies sont aussi installées. Un espace de stockage composé de trois entrepôts afin d’éviter aux industriels d’aller louer des magasins loin du site. L’industriel qui arrive, n’aura qu’à implanter son usine », assure Karim Berté.
La Zaiko et les autres plateformes en cours de finition de Bondoukou et de Séguéla sont des infrastructures pour accompagner le processus de transformation de la noix de cajou en Côte d’Ivoire. Elles visent à inviter les investisseurs à construire des usines. « Cette démarche facilite l’installation des investisseurs. C’est aller dans le sens de l’accélération de la transformation. Le président de la République nous a instruits d’atteindre 50% de transformation mais nous voulons aller plus loin de ça », informe Dr Adama Coulibaly. Son souhait est que les Ivoiriens qui ont la capacité d’investir, puissent s’engager dans la transformation de la noix de cajou. Sur le site de la Zaiko, 7 usines sont attendues.
A.K.
Envoyé spécial
